02 décembre 2009

Des fois j'arrête de fumer.

Une nuit alors que je traînais une bronchite depuis un bon mois , je me suis réveillé en sursaut , hors d'haleine, en sueur, en proie à une quinte de toux qui n'en finissais pas... Pendant que je toussais à en perdre le souffle avec cette impression de risquer de me mettre à cracher du sang à chaque quinte une évidence m'a fulguré !
"Si crever de la clope c'est comme ça alors NON !" La quinte a fini par cesser et le sommeil par me rattraper.
Le lendemain matin en me levant j'ai pris mon paquet de Peter qui traînait dans le tiroir de la cuisine et je l'ai jeté dans les chiottes. Adieu Nicotin Queen !
Je n'ai jamais re-craqué*.
Pourtant pendant longtemps j'ai rêvé ou plutôt cauchemardé que je craquais.Je me réveillais avec
un sentiment de culpabilité et de médiocrité sans pareil.
- Mais t'es vraiment qu'une loque! Incapable de résister!!!
Oups c'était un rêve ! Quel couillon.
Au fil du temps les gestes habituels - fouiller dans sa poche à la recherche du paquet , ouvrir le tiroir de la cuisine et tendre la main ... pour rien - ont doucement cédé du terrain. Doucement tout a repris le goût d'avant, l'odeur d'avant. Doucement le souffle est revenu, doucement le sentiment d'en avoir terminé s'est installé.
Maintenant plus de seize ans après je ne regrette pas une seconde. Mais une chose est sûre. Pour arrêter il n'y a pas de solution miracle. C'est une affaire strictement personnelle, une sorte de pari avec soi même, les moyens pour y arriver, les ressorts à activer pour aboutir sont aussi nombreux que les fumeurs. Alors ne désespérez pas. Au moins : Essayez ! Au pire vous recommencerez, au mieux vous vous offrez une chance d'y arriver.
Enfin ce que j'en dis moi hein ?
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*nota - Lorsque j'ai arrêté j'avais 35 ans , je fumais depuis l'age de 15/16 ans et je consumais allègrement 1 paquet par jour , plus (beaucoup plus) si soirée ou nuit blanche bien évidement . Fumeur quoi !

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